Préface

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« Composantes indissociables de l’identité des peuples, les langues constituent, tout à la fois, les véhicules privilégiés de la culture et les vecteurs essentiels de l’éducation, du développement et de la communication.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), fondée autour du partage d’une langue, a naturellement placé la promotion de la langue française au cœur de ses missions. On ne saurait, cependant, y voir la marque d’un quelconque repli sur soi.  Bien au contraire. En s’engageant  pour le développement de la langue française, notre Organisation entend, plus largement, promouvoir la diversité linguistique et défendre le droit au multilinguisme, comme en témoignent les liens étroits que nous nous sommes attachés à tisser avec les autres grandes aires linguistiques : hispanophones, lusophones, latines, arabophones et anglophones.

Ainsi, l’apprentissage de la langue française que nous encourageons s’inscrit résolument dans un esprit d’ouverture au plurilinguisme, tout en se voulant respectueux des différents contextes linguistiques dans lesquels il s’effectue. Cette approche est rendue d’autant plus nécessaire que le français jouit du statut de langue officielle dans seulement 32 des 68 Etats et gouvernements membres ou observateurs que compte aujourd’hui notre Organisation.

L’apprentissage du français, langue étrangère, constitue donc une de nos priorités. L’OIF coordonne, du reste, des actions importantes dans ce domaine. Qu’il s’agisse, par exemple, du programme de Valorisation du français en Asie du Sud-Est (VALOFRASE), de celui du Réseau des centres de français langue étrangère d’Afrique (RECFLEA) ou encore de l’appui que nous fournissons aux différents Centres régionaux francophones à Antananarivo, Hô Chi Minh-ville, et Sofia.

C’est dire que je me réjouis vivement de la démarche entreprise conjointement par l’Association des membres de l’ordre des palmes académiques (AMOPA) et par la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) qui vise à promouvoir l’enseignement du français dans les pays non francophones.  Cette démarche est,  j’en suis convaincu, une démarche d’avenir.

Il faut redire, en effet, n’en déplaise aux pessimistes, que la langue française est aujourd’hui parlée par près de 200 millions de locuteurs répartis sur les cinq continents, qu’elle est la deuxième langue enseignée sur la planète par quelque 900.000 professeurs à plus de 50 millions d’élèves chaque année, qu’elle bénéficie du statut de langue officielle dans de multiples organisations internationales (Nations Unies, Union européenne, Union africaine,…), qu’elle garde par-là même une vocation internationale susceptible d’aider celles et ceux qui la maîtrisent à s’insérer dans la mondialisation, tout en marquant leur différence.

N’oublions jamais, enfin, qu’une langue n’est pas seulement un moyen de communication, mais qu’elle est aussi porteuse de valeurs. A cet égard, la langue française reste incontestablement associée aux droits de l’Homme, aux idéaux de tolérance, d’humanisme et de solidarité, idéaux que nous avons le devoir de faire progresser universellement. Ce défi est avant tout celui des jeunes générations. C’est pour toutes ces raisons que je souhaite le plus grand des succès à ce beau projet qui est, d’abord, une invitation au dialogue des cultures et des civilisations. »

Abdou DIOUF

 

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